On sait que la Russie ne rigole pas avec Internet et elle a même dressée une liste noire de sites interdits sur son territoire. Inaccessibles depuis les réseaux classiques, ces plateformes bannies restent toutefois accessibles par le biais d’un logiciel VPN.

Conscient de cette solution alternative, le gouvernement Russe a envoyé des menaces aux principaux fournisseurs VPN, pour les sommer de bloquer ces sites au plus vite.

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Liste noire russe et services VPN : pas sur la même longueur d’onde ?

La liberté de la presse et des médias connectés n’est pas forcément le point fort du pays de Vladimir Poutine. De nombreux journaux en ligne, des blogs et des sites d’informations sont placés sous surveillance et le pays a également interdit l’accès à de nombreuses plateformes.

Parmi elles, certains sites extrémistes, des diffuseurs de contenus jugés offensant ou potentiellement dangereux pour la sécurité nationale ou de nombreuses plateformes diffusant du contenu pirate. Ces différents services sont listés sur la FGIS, un fichier qui regroupe l’ensemble des sites interdits. Les services étatiques comme les fournisseurs de réseaux internet russes ont donc pour ordre de bloquer l’accès à ces différentes plateformes, mais celles-ci restent accessibles…via les VPN !

L’un des points les plus intéressants quand on utilise un VPN (parmi de nombreux avantages), c’est sa capacité à vous permettre de contourner une restriction territoriale. On l’utilise par exemple pour débloquer une vidéo sur Youtube, indisponible en France, en simulant notre présence dans le pays de provenance de la vidéo. Et cela fonctionne également en Russie !

Si vous souhaitez accéder à un site bloqué dans votre pays, il suffit de se connecter via un pays étranger que n’interdit pas l’accès à la plateforme ! Un jeune russe qui voudra donc utiliser les sites de la liste noire du Kremlin n’aura qu’à simuler sa présence en France ou ailleurs, via l’un des fournisseurs VPN les plus efficaces.

Evidemment, c’est solution n’a pas tardé à être connu et la Russie a demandé aux principaux VPN concerné de mettre un terme immédiatement à cette possibilité.

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Menaces dissuasives et solutions alternatives

L’Etat russe a fait savoir aux 10 VPN principaux qu’ils avaient 30 jours à compter de la demande pour se conformer à la décision du conseil d’Etat. Parmi les VPN concernés par cette demande soudaine, on a notamment Express VPN et Nord VPN, deux plateformes particulièrement efficaces quand il s’agit de protéger vos données en contournant les restrictions d’un pays.

Cependant, la Russie sait se montrer dissuasive quand il le faut et cette demande s’accompagnait d’une menace claire : si au-delà des 30 jours accordés, le VPN laissait toujours à ses utilisateurs la possibilité d’accéder aux sites de la liste noire, le fournisseur verrait son logiciel VPN…venir s’ajouter aux sites bannis ! On imagine que les développeurs n’ont pas tardé à réagir, afin de ne pas courir le risque de disparaitre du marché Russe.

On imagine que prochainement, d’autres VPN non encore détectés seront les cibles de nouvelles menaces russes, mais pour le moment, ils représentent des solutions alternatives viables pour accéder à ces plateformes interdites.